« Le développement durable est au cœur de l'ONU Genève. Nous avons mis en œuvre des mesures qui nous rendent plus durables, résilients et économes que jamais auparavant. Assurer la durabilité des opérations est également le point d'orgue du Plan stratégique patrimonial pour le Palais des Nations.
Par l'innovation et la coopération, l'ONU Genève est engagée à contribuer aux efforts globaux pour des Nations Unies plus environnementales, en intégrant l'Agenda du développement durable dans sa gestion et ses processus. »
Tatiana Valovaya
Directrice générale de l'Office des Nations Unies à Genève
Réduire l'impact de l'ONU Genève sur le climat
Chaque année, l'ONU Genève calcule ses émissions de gaz à effet de serre et en communique les résultats dans le cadre de l'initiative ONU « Greening the Blue » . L’ambition de l’ONU Genève est de mesurer l’ensemble de ses émissions provenant des installations et des opérations et d’élaborer des plans d’action pour les réduire. Les statistiques les plus récentes sur les émissions de l'ONU Genève sont accessibles sur la page web de « Greening the Blue » de l'ONU Genève.
L'ambition de l'ONU Genève est de mesurer avec précision ses impacts environnementaux et de développer des plans d'action pour les réduire. C'est pourquoi, en plus du rapport annuel Greening the Blue, UN Geneva met en œuvre un système de gestion de l'environnement, approuvé par la direction.
Pour poursuivre cette tendance positive, l'ONU Genève a également conclu un accord historique avec les Services Industriels de Genève (SIG) en signant la charte « Ambition Négawatt Vision ». À travers cette charte, l’ONU Genève s’est engagée dans plusieurs actions spécifiques, telles que la modernisation des systèmes d’éclairage et l’expansion de la capacité de production d’énergie solaire photovoltaïque. Cette collaboration s'aligne également sur les objectifs ambitieux fixés par le « United Nations Secretariat Climate Action Plan 2020-2030 » (Plan d'action pour le climat 2020-2030 du Secrétariat des Nations unies) et le « 2030 Agenda for Sustainable Development » (Agenda 2030 pour le développement durable).
Malgré les efforts déployés pour éviter et réduire au maximum les gaz à effet de serre, la nature des opérations de l’ONU à Genève rend impossible d’éviter les émissions complètement. Pour atteindre la « neutralité carbone », l’ONU Genève compense toutes les émissions restantes par le biais de certificats de réduction certifiée des émissions (CER) du Fonds d’adaptation de la ONU Climat (CCNUCC). Ces CER aident les pays en développement à adopter des technologies énergétiques qui respectent le climat. L’ONU Genève est ainsi « climatiquement neutre » depuis 2017.
Les actions concrètes
Autrefois, le Palais des Nations était chauffé au carburant. Le système de chauffage a été modernisé pour fonctionner au gaz naturel en 2008, ce qui a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre du Palais de 1'280 tCO2/an. En 2009, l'ONU Genève s'est raccordée à l'eau du lac pour rafraîchir les locaux. Cela a permis de réduire la consommation d'électricité de 490MWh/an et la consommation d'eau de 8'000 m3/an. À l'avenir, le nouveau raccordement « Genilac » combiné avec l'installation de 4 pompes à chaleur permettra non seulement de refroidir mais aussi de chauffer les bâtiments de l'ONU Genève. Grâce à cette nouvelle technologie, jusqu'à 80% des besoins en chaleur proviendront d'une source renouvelable, ce qui entraînera une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre.
Pour plus d'informations sur le travail de l'ONU Genève avec SIG, cliquez ici.
En 2014, l’ONU Genève a installé 3223 m2 de panneaux solaires photovoltaïques pour produire de l’électricité et de l’eau chaude sanitaire dans les bâtiments A, B, C, D, K et S, grâce au soutien de la Suisse. Pour alimenter le Palais, le nouveau bâtiment H a également été équipé de 460 m2 de panneaux solaires qui seront opérationnels à partir de 2024. Au total, le Palais des Nations dispose de 3683 m2 de panneaux solaires.
De plus, avec le soutien de Green Cross International, 20 lampes solaires ont été installées dans le parc Ariana afin d’assurer un minimum d’éclairage à des fins de sécurité pendant la nuit.
Entre 2010 et 2022, l'ONU Genève a réduit de 9% la consommation d'électricité du Palais. Cette réduction a été obtenue grâce à une combinaison de mesures institutionnelles, de partenariats innovants et d’une transformation des processus de travail. Grâce à un don de la Suisse, par exemple, l'ONU Genève a pu :
- Remplacer la plupart des fenêtres et des stores des espaces de bureaux
- Installer des panneaux photovoltaïques (voir ci-dessus)
- Remplacer des luminaires dans les espaces communs et les espaces de bureaux
- Automatiser le contrôle de l’éclairage dans les espaces communs
En outre, la Section des bâtiments et des services techniques de l’ONU Genève a mis en œuvre plusieurs grands projets d’économie d’énergie qui contribuent à la durabilité environnementale du Palais :
- Un système de récupération de chaleur sur la climatisation du data center
- Un système de récupération de chaleur sur le système de réfrigération de la cafétéria
- Le remplacement du système de réfrigération de la cafétéria
En outre, la Section des bâtiments et des services techniques s’occupe de la mise au point et de l’optimisation des installations techniques après la livraison des bâtiments du projet SHP.
Avec 1305 sujets isolés, le patrimoine arboré du parc de l’Ariana est l’une des plus grandes richesses de l’héritage naturel du site. Les surfaces herbacées, autres espaces de grand intérêt écologique, représentent plus de 54% des espaces extérieurs (hors bâtiments). Les prairies, surfaces extensives importantes pour la biodiversité, sont particulièrement bien représentées sur l’ensemble du site, avec plus de 9.5 ha (41.3% des surfaces herbacées). L’inventaire naturaliste réalisés en 2023 a mis en évidence plusieurs secteurs présentant une végétation typique des pelouses mi-sèches médio-européennes, milieux rares et protégés, favorables à de nombreuses espèces faunistiques rares ou menacées.
Les pratiques d’entretien sont en constante évolution pour augmenter la qualité de toutes les zones du parc, qui sont favorables à la biodiversité (implantation de structures en faveur de la faune, zones refuges laissées lors de la fauche etc.). Pour lutter contre les insectes nuisibles d'une manière respectueuse de l'environnement, l 'ONU Genève a mis fin à l'utilisation de pesticides de synthèse au profit de la lutte biologique. Les Parcs et Jardins de l’ONUG se sont récemment engagés encore plus activement dans une démarche de gestion différenciée. Ce mode de gestion des espaces a pour principe de varier et d’adapter la gestion et l’entretien en fonction du type de surfaces, des usages et des intérêts écologiques et paysagers.
L'ONU Genève a également modifié ses modes de consommation. Depuis 2000, le Palais des Nations a réduit sa consommation d'eau de 66 %. Cela a été réalisé en adaptant les toilettes et les robinets et en mettant progressivement en place des systèmes automatiques modernes et efficients pour l'irrigation du parc Ariana.
De plus, des efforts ont été entrepris pour réduire la consommation d'eau dans le parc en convertissant certains gazons intensifs en prairies naturelles, en favorisant les cultures de plantes vivaces rustiques au détriment des fleurs annuelles (gourmandes en eau), et en mettant en place des paillages organiques dans les massifs et au pied des arbres.
Enfin, des efforts sont également faits dans la gestion des déchets selon le principe « réduire, réutiliser, recycler ». Des points de recyclage centralisés ont été mis en place sur l'ensemble du Palais, et les poubelles individuelles ont été en grande partie supprimées. Par exemple, les essuie-mains en papier dans les toilettes ont été remplacés par des sèche-mains dont l'empreinte environnementale est comparativement meilleure. De plus, des boîtes réutilisables sont offertes pour remplacer les contenants à usage unique pour les plats à emporter dans la cafétéria.
Dans le parc, le recyclage des déchets organiques est réalisé in situ à quasi 100%, par valorisation matière des produits, obtenus à moindre coût et à moindre empreinte carbone : compost et bois raméal fragmenté sont réutilisés pour leurs multiples bienfaits pour la vie du sol et les végétaux.
Les efforts actuels visent à réduire davantage les déchets alimentaires et d'emballage, par exemple en encourageant le personnel à apporter leurs propres tasses à café.